Dans la mythologie grecque antique, Aphrodite était la déesse de l’amour et de la beauté. D’après son mythe, lorsqu’elle pleurait de chagrin et de douleur, ses larmes se transformaient en fleurs et, en tombant par terre, elles fleurissaient en anémones.
Les larmes d’Aphrodite est une installation artistique d’Émilie Gautier et Rebecca Devaney qui a débuté lors de la Journée internationale des droits de la femme en 2019. Inspirées par l’imagerie évocatrice du mythe d’Aphrodite, les anémones ont été choisies comme symbole pour représenter les femmes.
Ce projet a été conçu pour mettre en valeur le savoir-faire exquis de la broderie tout en représentant visuellement les niveaux de violence sexuelle commis contre les femmes en France.
Chaque tableau représente un seul jour et chaque fleur représente une femme qui a été violée. On estime qu’au moins 200 femmes sont violées chaque jour en France. Les chiffres sont fournis par Stop Violences-Femmes, le Collectif féministe contre le viol, l’Observatoire national des violences faites aux femmes et une étude d’Odoxa, publiée dans Le Figaro en octobre 2017.
Si l'installation devait se poursuivre et qu'une année civile complète était créée avec 365 tableaux, elle serait composée de 73 000 fleurs.
Chaque motif floral a été méticuleusement préparé selon les techniques traditionnelles du XIXe siècle dans le célèbre atelier parisien de Cécile Henri. Les Larmes d’Aphrodite illustre cet héritage et ce savoir-faire, les compétences méticuleuses et la patience des brodeuses, la finesse de l’artisanat et des techniques utilisées dans les ateliers, ainsi que les riches qualités et les effets illustres de l’utilisation de tissus naturels et durables.
Exposition réalisée à la Mairie du 20e arrondissement de Paris. Installation aimablement parrainée par la mise à disposition d’un emplacement lors des célébrations de la Journée internationale des droits de la femme 2019.
Intervention lors de la conférence – Taking Public Action to End Violence At Home – OECD High-Level Conference on Ending Violence Against Women 5-6 Fevrier 2020.
CONTRIBUTEURS :
Brodeuses : Anaïde Fleig, Chiyoko Caussade, Isabelle Bruneau, Julia Merran, Keiko Kamiya, Émilie Gautier
Photographie : Sidonie Ronfard et Émilie Gautier
Tissu : TissuMarket, Paris (installation aimablement sponsorisée par une remise exceptionnelle sur les tissus)
Atelier : Cécile Henri Atelier, Paris (installation aimablement parrainée par la mise à disposition d’outils spécialisés pour les formes de fleurs artificielles)