“ Une Femme. Silhouette fine. Collant. Foulard autour de la tête, figure hitchcockienne.”

“Ne pleure pas. J’ai mal à la tête. Pas de larmes. Je m’en vais toute seule et te laisse là. J’accroche un papier avec notre adresse à la fermeture Éclair de ton anorak. N’importe qui te raccompagnera chez toi tout droit. C’est ce que tu veux ? Alors qu’est-ce que tu veux ? Moi je reste là. Je ne rentre pas. Je vais au Groenland. Tu me crois ou pas (…)”


Une mère parle à sa fille. Elles viennent de quitter le domicile familial pour se rendre au Groenland. Ce monologue ressemble à une lettre d’adieu, d’une mère qui laisserait des recommandations à sa fille pour ne pas se faire piéger par la société, les hommes, la maternité, par la vie…Confidence de l’expérience d’une femme, d’une mère, de la difficulté d’être une femme et de la transmission de mère à fille. Un texte qui interroge sur l’abandon, le désir de se retrouver soi, jusqu’à envisager de tout lâcher…


L’enjeu de ce costume était de pouvoir incarner cette silhouette de femme hitchcockienne, froide, tirée à quatre épingle, qui au fur et mesure de la pièce se délite de son rôle de femme au foyer, de ses affaires trop guindées pour tout abandonner et renaître.


De Pauline Sale mise en scène Compagnie Premières Fontes. Jeu Liza Blanchard dramaturgie Guillaume Poix son Guillaume Vesin lumière Alix Veillon scénographie Cassandre Boy et Bertrand Nodet costume Emilie Gautier.